Sélections

PSG et équipe de France : blessures en série, ambiance électrique

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Dans les couloirs de Clairefontaine, l’atmosphère est lourde. Le PSG retient son souffle. Vendredi soir, la victoire contre l’Ukraine vire au cauchemar : à la 81e minute, Ousmane Dembélé serre les dents, le regard sombre, avant de quitter le terrain, bras le long du corps. Quelques minutes plus tôt, Désiré Doué avait déjà regagné les vestiaires. Deux joueurs sur le flanc, deux coups durs pour les Parisiens et les Bleus.

Choc sur le rectangle vert

Ousmane Dembélé accumule la frustration. À peine remis d’une gêne à la cuisse gauche en Ligue 1, il pensait pouvoir dépanner les Bleus. Entré à la mi-temps, il n’aura joué que trente-cinq minutes avant que sa cuisse droite ne lâche. Les images sont sans appel : l’ailier parisien souffre d’une déchirure des ischio-jambiers droits et manquera six à huit semaines de compétition. Pour Dembélé, l’espoir de disputer le Classique contre l’OM puis le déplacement capital à Barcelone s’envole.

Désiré Doué, la tuile qui s’ajoute

Le malheur n’est jamais seul. Désiré Doué, titularisé face à l’Ukraine, ressent une vive douleur au mollet droit. Examen, diagnostic : lésion au muscle soléaire, trois à quatre semaines d’absence. Un coup dur alors que le milieu de terrain commençait à s’imposer sous les ordres de Luis Enrique. « C’est un coup », lâche-t-on dans le staff des Bleus, encore sonné par la succession de forfaits.

Entre colère froide et dialogue difficile

Dans les bureaux parisiens, la tension monte. Le PSG affirme avoir alerté le staff de l’équipe de France sur l’état physique précaire de Dembélé. Nil retour. Le club réclame désormais l’instauration d’un nouveau protocole médical, plus transparent et plus collaboratif. « Des faits graves et évitables », écrit la direction dans un courrier adressé à la FFF, fustigeant l’absence de concertation et insistant sur la nécessité de protéger ses joueurs. Désormais, Paris souhaite peser sur les prochaines convocations en sélection, autant pour la santé de ses joueurs que pour préserver ses ambitions sportives.

Deschamps défend ses choix

Didier Deschamps, de son côté, assume sans trembler. « Le risque zéro n’existe pas », rappelle-t-il, tout en comprenant la colère du PSG. Dembélé voulait jouer, le staff pensait que l’opération était sans danger. Pourtant, la profondeur offensive des Bleus aurait permis de ménager l’international. Les forfaits successifs viennent bousculer son plan de marche, alors que la France affrontera l’Islande avec un groupe largement amoindri.

Un octobre sous tension

Le PSG enchaîne désormais les matches sans ses deux cadres : Lens le 14 septembre, Atalanta trois jours plus tard, puis l’OM et Barcelone. Dans cette séquence infernale, l’absence de Dembélé et Doué sonne comme une alerte rouge. Entre polémiques, inquiétudes et gestion de crise, Paris et la FFF devront repenser leur relation. Pour l’instant, chacun soigne ses blessures, dont certaines, visiblement, ne sont pas que musculaires. foot24news.com