Premier League : Arsenal arrache le nul face à Manchester City – Vidéo
La rencontre de ce dimanche 21 septembre 2025 entre Arsenal et Manchester City a offert un spectacle qui illustre parfaitement ce qu’est devenue la Premier League : un mélange d’intensité, de technicité et de stratégies opposées. Au terme de 90 minutes haletantes, conclues par un temps additionnel dramatique, les deux géants se sont quittés sur un score de parité (1-1). Ce résultat, s’il reflète une certaine logique dans le déroulement de la partie, laisse toutefois des saveurs très différentes des deux côtés.
Une entame clinique signée Haaland
Manchester City, souvent critiqué ces dernières semaines pour son manque de régularité, n’a pas perdu de temps pour s’affirmer. Après seulement neuf minutes de jeu, l’inévitable Erling Haaland a encore rappelé pourquoi il est l’un des attaquants les plus redoutés au monde. L’action est venue d’une transmission millimétrée de Tijani Reijnders, nouvelle pièce maîtresse du milieu citizen. En un contrôle et une conclusion implacable, Haaland a transformé ce ballon en but, venant crucifier David Raya, surpris par la vitesse d’exécution.
Cet avantage précoce semblait idéal pour des Mancuniens cherchant confiance et efficacité. Mais ce but n’a pas freiné Arsenal, bien au contraire : dominés dans le score, les Londoniens ont haussé le rythme, cherchant rapidement à imposer leur jeu.
Arsenal, la maîtrise sans récompense immédiate
Le plan de Mikel Arteta a vite repris forme. Avec une volonté constante de relancer proprement et de densifier le jeu au milieu, Arsenal a progressé par vagues successives, obligeant Manchester City à reculer. Rarement une équipe de Guardiola avait été aussi acculée dans sa moitié de terrain, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : à peine 32% de possession pour City, leur plus faible ratio en Premier League sous l’ère Guardiola.
Bukayo Saka et Martin Ødegaard, en chefs de file, ont multiplié les passes et décalages. Havertz a pesé physiquement, tandis que Declan Rice a récupéré nombre de ballons. Et puis il y avait ce danger permanent venant des ailes où la vitesse des Gunners a mis à mal la défense mancunienne.
Seul obstacle : face à cette marée rouge, se dressait Donnarumma. Le gardien italien, dans un soir de grâce, a repoussé coup sur coup les tentatives adverses, retardant inexorablement une égalisation qui semblait pourtant inéluctable.
Guardiola et le choix de l’attente
À mesure que la rencontre avançait, un paradoxe s’est dessiné. Guardiola, habituellement partisan d’une domination totale, a accepté de voir son bloc subir. Après la rencontre, il l’a d’ailleurs reconnu sans fard :
“Ce n’est pas ainsi que nous voulons jouer, mais parfois, au plus haut niveau, il faut s’adapter. Nous étions fatigués, décimés par les blessures, et Arsenal nous a forcés à défendre plus bas. Le nul reste un résultat que j’accepte.”
Son réalisme illustre aussi un tournant chez les Citizens : face à une équipe d’Arsenal désormais pleinement mûre et capable de rivaliser, City ne peut plus imposer son autorité systématiquement.
Martinelli, le héros de l’ombre
Alors que les minutes s’égrenaient et que City semblait tenir son exploit défensif, Arteta a joué une dernière carte. L’entrée de Gabriel Martinelli, souvent précieux dans les grands rendez-vous, a changé le cours du match.
Dans le temps additionnel (90+3), le Brésilien a flairé le bon coup. Profitant d’un ballon mal négocié par Donnarumma, il a tenté un geste instinctif : une frappe piquée, subtile, qui a surpris le portier italien et redonné souffle et euphorie à l’Emirates.
Ce but, célébré comme une victoire, n’efface pas la frustration d’Arsenal de n’avoir pris qu’un point. Mais il valide une nouvelle fois la force de caractère d’un groupe qui refuse la résignation.
Arteta : entre fierté et regret
À l’issue de la rencontre, Mikel Arteta oscillait entre satisfaction et déception :
“Je suis incroyablement fier de mes joueurs. Nous avons dominé la rencontre, nous avons contrôlé des aspects essentiels du jeu. Mais je suis déçu, c’est vrai. Nous méritions de gagner. Malgré tout, nous avons montré que nous avions progressé par rapport à nos confrontations précédentes.”
Ses paroles reflètent bien un sentiment partagé par les supporters : la certitude que leur équipe a franchi un cap, mais aussi la conscience qu’il faudra transformer ce type de scénario en victoire pour viser le titre tant espéré.
Échos statistiques
- Arsenal est invaincu face à Manchester City depuis cinq matchs de championnat, une première en carrière contre Guardiola pour un ancien disciple.
- City a établi son pire taux de possession domestique depuis l’arrivée de Pep Guardiola : 32,8%.
- Les Gunners confirment leur statut d’équipe des “super remplaçants” : Martinelli porte à 20 le nombre de buts inscrits par des joueurs entrés en cours de match depuis le début de la saison dernière.
Un championnat déjà incandescent
Au classement, Arsenal grimpe à 10 points et s’accroche au peloton de tête, derrière le leader provisoire. Manchester City, avec seulement 7 points, semble en retrait, une position inhabituelle pour le champion sortant. Pourtant, rien n’est irréversible dans un championnat aussi long et imprévisible.
Mais le signal est clair : Arsenal est désormais l’égal de Manchester City. Chaque confrontation entre ces deux géants devient un rendez-vous incontournable, une bataille qui ne se joue pas seulement sur le terrain mais aussi dans la psychologie et la tactique.
Et si ce soir le score de 1-1 ne départage pas les deux équipes, il nourrit un récit nouveau : celui d’un Arsenal revenu à sa pleine dimension, capable de tenir tête au champion, et d’un City contraint à se réinventer pour rester au sommet. foot24news.com