France : le Conseil d’Etat se penche sur le dossier des relégués, Lyon débouté
AFP – Le Conseil d’État met le foot français sens dessus dessous: le juge des référés a suspendu mardi les relégations d’Amiens et Toulouse, ouvrant la voie à une Ligue 1 à 22 équipes, tout en rejetant l’idée de reprendre la saison 2019-2020, défendue par Lyon.
La cour administrative suprême, juge en dernier ressort, a mis un terme à un débat qui déchirait le football français depuis l’arrêt définitif de la saison à cause du coronavirus. Mais sa décision a peut-être ouvert d’autres lignes de faille, aux effets encore inconnus.
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C’est tout le château de cartes bâti par la Fédération (FFF) sur le principe du maintien des montées et des descentes, qui menace de s’écrouler. C’est à la Ligue (LFP), en lien avec la FFF, de revoir la structure du prochain championnat, avant le 30 juin.
Le juge Bertrand Dacosta a donné raison à Amiens (19e de L1) et Toulouse (20e), qui contestaient une rétrogradation “arbitraire” alors qu’il leur restait neuf journées pour tenter de se maintenir.
Il a estimé qu’établir un classement final “n’entraînait pas nécessairement” une relégation et que celle-ci portait une “atteinte grave et immédiate” aux intérêts des clubs, selon les termes de l’ordonnance.
– La victoire des “valeurs” –
“J’ai l’impression qu’on a fait gagner les valeurs du football”, s’est réjoui le président de l’Amiens SC Bernard Joannin auprès de l’AFP. “Pour l’ensemble des salariés, des membres du centre de formation, des joueurs professionnels, c’est extraordinaire.”
Avec les montées attendues de Lorient et Lens, cette décision du Conseil d’État alimente plus que jamais le scénario d’une Ligue 1 à 22 équipes la saison prochaine, contre 20 actuellement, qui avait été débattu jeudi à l’audience.
Amiens avait signalé que la disparition programmée de la Coupe de la Ligue, en libérant plusieurs dates, ouvrait de nouvelles opportunités au calendrier. Mais la LFP lui avait répondu que l’élargissement n’était pas possible, notamment en raison de la convention la liant à la FFF qui interdisait, pour la saison 2019-2020, une L1 avec plus de 20 participants.
Or ce texte expire le 30 juin et “ne sera plus applicable pour la saison 2020-2021”, a indiqué le juge qui a enjoint les deux instances à “réexaminer la question du format de la Ligue 1 (…) d’ici au 30 juin.”
La Ligue a donc trois semaines pour revoir sa copie, alors qu’elle se préparait à dévoiler le calendrier du prochain exercice, qui doit débuter le week-end du 22 août.
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