Fifa: Infantino entame sa cinquième année à la tête de l’institution numéro du football mondial
AFP – Gianni Infantino à marche forcée: fêtant mercredi ses quatre ans à la tête de la Fifa, réélu par acclamation en juin dernier, le dirigeant estime avoir les coudées franches pour poursuivre ses projets. Mais il doit faire face à une fronde grandissante des confédérations.
[the_ad id=”4357″]
Mondial élargi de 32 à 48 équipes dès 2026, Coupe du monde des clubs à 24 équipes en 2021, doublement des aides versées aux fédérations, réforme des transferts… Infantino (49 ans) n’a pas chômé depuis qu’il a succédé le 26 février 2016 à Sepp Blatter, en plein scandale de corruption.
“Infantino a une vision claire de ce qu’il veut réaliser, c’est un homme de projets”, analyse un habitué des réunions au siège de la Fifa à Zurich.
“Mais parfois ses projets sont extrêmement disruptifs. De plus, il a une manière de procéder qui ne recueille pas l’unanimité car il avance en testant publiquement ses idées”, ajoute ce cadre du football mondial.
Illustration avec le projet de voir le Qatar co-organiser le Mondial-2022 avec ses voisins malgré un conflit géopolitique. “C’était une fausse bonne idée, alors que sur le Mondial des clubs à 24 équipes, il est passé en force malgré l’opposition de l’UEFA”, ajoute ce même spécialiste.
– Joueur d’échecs –
Face aux velléités des acteurs privés de s’emparer des grandes compétitions et face à l’influence grandissante des clubs les plus riches qui veulent redessiner à leur profit la Ligue des champions, Infantino, tel un joueur d’échecs, avance ses pions, dans un monde où politique et égos l’emportent souvent sur l’intérêt supérieur du sport.
Et même s’il a été réélu sans opposition, il suscite la défiance par ses projets, son manque de concertation et de transparence et son interventionnisme auprès des clubs.
Il a ainsi provoqué le courroux du président de l’UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, et de son homologue de la Confédération sud-américaine, le Paraguayen Alejandro Dominguez, qui se sont rencontrés officiellement mi-février.
La Confédération africaine (CAF) et son président malgache Ahmad Ahmad, accusés d’une gestion financière peu rigoureuse, viennent aussi de s’opposer à la tutelle de la Fifa, en refusant de prolonger le mandat de Fatma Samoura, qui supervisait la CAF depuis six mois.
[the_ad id=”275″]