AFP – Le retour des querelles de clochers: avec l’azuréen Monaco-Nice mardi, suivi mercredi du bouillant Montpellier-Nîmes et du régionaliste Nantes-Rennes, la 7e journée de Ligue 1, qui débute mardi, dessine une cartographie variée des derbies de France.
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En pleine semaine, mieux vaut prévoir des affiches: la Ligue (LFP) l’a bien compris en programmant quelques rencontres susceptibles de remplir les stades malgré des horaires défavorables (19h00 pour la plupart des matches).
. Monaco-Nice (mardi, 21h00)
Qui jouera vraiment à domicile ? A Louis-II, les Niçois viennent toujours très nombreux et le stade est souvent pro-Niçois. D’ailleurs, avant la victoire contre Dijon dimanche (2-1), le speaker de l’Allianz Riviera à Nice déclarait, de façon un peu provocatrice: “Nous débutons une série de trois matches à domicile par Dijon, avant de nous rendre à Monaco, notre deuxième stade, mardi, et de recevoir Lille, samedi prochain.”
Même le nouveau venu Adam Ounas s’y met: “J’en entends parler depuis plusieurs jours. Partout on me dit que c’est le 20e match de la saison à la maison”…
Le “derby de la Côte d’Azur” est celui qui oppose les deux villes du championnat les plus proches géographiquement, puisque distantes d’une vingtaine de kilomètres seulement.
Régulièrement, des supporters niçois s’y rendent en scooters et n’hésitent pas à faire le maximum de bruit, fumigènes à la clé. Encore plus ce mardi, jour de grève et de manifestations contre la réforme des retraites.
Sportivement, les enjeux sont forts: Nice est sur le podium après un début de saison réussi, tandis que l’ASM est de nouveau en pleine crise (3 points en 6 matches). Depuis le 15 mars et une victoire à Lille (1-0, 29e journée 2018-2019), Monaco n’a remporté qu’un seul match (Amiens, 2-0, 37e journée) sur le 15 disputés en L1.
“C’est la première fois en 16 ans de carrière que j’enchaîne autant de matches négatifs comme ça”, reconnaît le technicien portugais Leonardo Jardim.
. Montpellier-Nîmes (mercredi, 19h00)
C’est théoriquement le derby le plus chaud des trois au programme de la 7e journée. Mais la préfecture de l’Hérault a coupé l’herbe sous le pied aux supporters nîmois en leur interdisant de se rendre à la Mosson, dans le centre-ville de Montpellier ainsi que dans certains quartiers de la ville.
“Les rencontres entre le MHSC et Nîmes Olympique donnent lieu systématiquement à des affrontements violents entre les supporters des deux équipes”, justifie l’arrêté préfectoral.
“Il faut que cette haine s’arrête”, dénonce Cyril Roure, président fondateur de l’association de supporters de Nîmes +Nemausus 2013+. “Il y a trop de dérapages, ce n’est plus du football. C’est l’un des derbies les plus chauds de France (…) On est en train de tendre vers la délinquance, c’est affreux”, déplore-t-il.
En mai 2018, une banderole historique de la Butte Paillade 91 avait par exemple été volée après effraction à la disqueuse au siège des ultras montpelliérains. Et quatre mois plus tard, le 30 septembre lors de Montpellier-Nîmes, des supporters nîmois avaient brandi un morceau de cette bâche, provoquant un mouvement de foule et une interruption de la rencontre.
. Nantes-Rennes (mercredi, 19h00)
Longtemps, les rencontres entre Rouge et Noir et Canaris n’ont été que joutes amicales entre voisins. De rivalité sportive il n’y avait point, puisque Nantes dominait le football français (8 titres de champion) quand Rennes prenait régulièrement l’ascenseur entre L1 et L2.
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Depuis le rachat par la famille Pinault à la fin des années 90, le Stade Rennais a pris une autre dimension, tandis que Nantes a perdu de sa superbe (dernier titre en 2001, plusieurs descentes en L2).
Surtout, l’extrasportif s’est progressivement invité dans la bataille. D’abord, est-ce un derby breton ou un derby de l’Ouest ? La question divise, entre la capitale administrative de la Bretagne actuelle, et Nantes, capitale historique.
La tension est par ailleurs un peu montée d’un cran depuis 2007 et l’envahissement de la Beaujoire par des supporters nantais lors d’un match contre… Toulouse, qui avait abouti à un match perdu pour Nantes. Quel rapport avec Rennes ? Les trois points “offerts” aux Toulousains leur avaie