AFP – Brésil-Argentine, l’affiche rêvée. Grâce à leur sa victoire 2-0 sur le Venezuela, les Argentins ont gagné le droit de défier la Seleçao sur ses terres, pour une demi-finale de Copa América qui s’annonce explosive.
Ce choc des titans aux allures de finale avant la lettre aura lieu mardi au stade Mineirao de Belo Horizonte, où la Seleçao s’était fait humilier 7-1 par l’Allemagne en demi-finale du Mondial-2014.
Avant même de connaître le résultat du quart de finale, les nombreux supporters brésiliens présents vendredi au Maracana avaient déjà commencé à chambrer les Argentins, criant “Olé” à chaque touche de balle vénézuélienne et entonnant un chant provocateur: “Mille buts, seul Pelé (les a marqués), Maradona, gros sniffeur”.
Les Argentins répondaient avec le célèbre “Brasil, decime que se siente”, la tube du Mondial-2014 qui évoque la rivalité entre les deux géants sud-américains.
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“Ce ne sera pas facile d’affronter le Brésil, mais nous sommes l’Argentine et nous allons tenter de montrer la valeur de ce maillot. Nous sommes toujours capables de grandir lors des matches à élimination directe”, a déclaré l’attaquant Sergio Agüero, impliqué dans les deux buts argentins contre le Venezuela.
Après un premier tour très compliqué, l’Argentine n’a pas fait un grand quart de finale, mais a su s’imposer grâce à une entame réussie, contre des Vénézuéliens moins mordants qu’en début de tournoi.
L’attaquant de l’Inter Milan Lautaro Martinez a ouvert le score en déviant une frappe d’Agüero d’une splendide talonnade (10e) et l’ancien Parisien Giovani Lo Celso a fait le break (73e) quelques minutes après son entrée en jeu.
– Agüero décisif –
Pour ses retrouvailles avec le mythique stade Maracana pour la première fois depuis la finale du Mondial-2014 perdue face à l’Allemagne (1-0 après prolongation), Lionel Messi a gratifié les quelque 50.000 spectateurs de gestes de grande classe.
Mais c’est un Agüero en grande forme qui a vraiment fait basculer le match.
L’attaquant de Manchester City a eu besoin de moins de deux minutes pour allumer la première mèche (2e), d’une frappe bien stoppée par le gardien Fariñez.
La deuxième était la bonne : sur un corner de Messi, “Kun” Agüero a vu sa reprise de volée déviée du talon par Martinez et le ballon est passé entre les jambes de Fariñez (10e).
L’Albiceleste a un peu levé le pied après avoir marqué et les Vénézuéliens ont bien tenté de mettre à profit la vitesse de leurs attaquants pour réagir en contre.
Mais la défense argentine était bien en place, alors qu’elle était bien fébrile au début du tournoi.
Une seule erreur aurait pu coûter cher, quand Chancellor, étrangement seul sur corner, a placé sa tête juste au-dessus.
– Di Maria, centième –
Même si le match a baissé en intensité après le but argentin, ça n’a pas empêché Messi d’émerveiller le public avec des gestes de grande classe. Juste avant la pause, le numéro 10 s’est fendu d’une splendide passe sans contrôle pour un une-deux avec Acuña, dont le centre à ras de terre a failli trouver Martinez.
Les Vénézuéliens ont commencé à prendre le match à leur compte en deuxième période.
Pour tenter de mieux tenir le ballon, le sélectionneur argentin Lionel Scaloni a fait rentrer Di Maria (63e), qui a ainsi pu fêter sa centième sélection au Maracana, sur une pelouse qu’il n’avait pas pu fouler en finale du Mondial-2014 à cause d’une blessure.
L’Argentine a semblé timorée et a eu tendance à trop reculer, redonnant espoir à la Vinotinto.
Le latéral Ronald Hernandez a déboulé seul dans son couloir droit et avait la balle d’égalisation au bout du pied, mais son tir croisé a été bien capté par le gardien Armani(70e)
C’est finalement au plus fort de la pression vénézuélienne que l’Albiceleste a fait le break.
Bien placé, Lo Celso, entré quelques minutes plus tôt, a profité d’une erreur du gardien Farañez, qui a relâché une frappe d’Agüero (73e), sorti sous l’ovation du public à cinq minutes de la fin.