AFP – Finale à haut risque pour Barcelone! Après son humiliation européenne, le quadruple tenant de la Coupe du Roi est contraint de rebondir en réussissant un quintuplé inédit samedi en finale contre Valence (21h00 française). Et un nouvel échec précipiterait le Barça dans la crise…
Disputant sa sixième finale de rang samedi soir au stade Benito-Villamarin de Séville, l’équipe catalane espère offrir un second doublé consécutif Liga-Coupe à son entraîneur Ernesto Valverde, fragilisé par la gifle subie contre Liverpool en demi-finale de Ligue des champions (3-0, 0-4).
Trente fois vainqueur de la coupe espagnole, le FC Barcelone peut surtout devenir le premier club à être sacré cinq fois d’affilée en 117 années d’existence de la compétition: avant le onze blaugrana (2015-2018), le Real Madrid (1905-1908) et l’Athletic Bilbao (1930-1933) ont aussi remporté quatre trophées de rang… sans réussir à passer la cinquième dans cette épreuve, qui a changé plusieurs fois de nom au fil des bouleversements politiques en Espagne.
“Cela fait plusieurs années que nous faisons bien les choses dans cette compétition”, a souligné fin février le défenseur Gerard Piqué après la spectaculaire demi-finale remportée face au Real (1-1, 3-0). “Ce que nous avons réussi à faire est très compliqué. Je ne crois pas que quiconque pourra y parvenir à nouveau dans l’histoire de la Coupe du Roi.”
– Valence, ébouriffant centenaire –
Mais gare à Valence, porté par l’euphorie de son sprint final ébouriffant en Liga et par sa qualification pour la prochaine Ligue des champions. Reste pour les Valenciens à fêter dignement l’année du centenaire du club avec la conquête d’une huitième Coupe du Roi, la première depuis 2008.
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“On espère au moins remporter un trophée. Pour les cent ans du club, ce serait magnifique”, a déclaré à l’AFP l’attaquant français Kevin Gameiro, l’un des hommes en forme du club “che”.
Sur la dynamique du moment, les Valenciens peuvent bousculer les Catalans, qui n’ont pas réussi à s’imposer lors de leurs deux confrontations en Liga cette saison (1-1, 2-2).
Et si le Barça a tout à gagner en finissant la saison sur une bonne note, le club, surnommé en Espagne le “roi de la Coupe”, a aussi beaucoup à perdre: un échec serait dévastateur pour le moral des supporters malgré la conquête fin avril d’un huitième titre de champion d’Espagne en onze ans.
“La saison a été très bonne, voilà la réalité”, a soutenu Ernesto Valverde. “C’est vrai que les choses se sont gâtées pour nous vu la manière dont nous avons chuté en Ligue des champions. Mais nous avons gagné la Supercoupe (d’Espagne), nous avons remporté la Liga avec plusieurs journées d’avance et nous pouvons gagner la Coupe”, a-t-il rappelé.
– Valverde joue son avenir –
Valverde sait que son avenir se joue samedi à Séville: malgré un contrat récemment prolongé jusqu’en 2020, avec une année supplémentaire en option, malgré les propos apaisants de son président Josep Maria Bartomeu, le technicien espagnol survivrait difficilement à une finale perdue.
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Et les dernières sorties de son équipe n’ont pas été rassurantes: outre la demi-finale de C1 perdue à Liverpool, le Barça a battu Getafe à l’économie (2-0) avant d’être tenu en échec à Eibar (2-2) avec des bévues inhabituelles du gardien remplaçant Jasper Cillessen, qui doit en principe être aligné samedi.
L’infirmerie barcelonaise affiche aussi complet: Luis Suarez, opéré d’un genou, est forfait, tout comme Marc-André Ter Stegen. Ousmane Dembélé, convalescent, ne devrait pas en être tandis que Philippe Coutinho pourrait avoir une chance de fouler la pelouse… Comme souvent, le club catalan s’en remet à son capitaine et maître à jouer Lionel Messi, qui vise samedi la septième Coupe du Roi de sa carrière.
On l’a dit très affecté par l’élimination en Ligue des champions. Si l’Argentin veut reprendre la main dans la course à un sixième Ballon d’Or, à lui de démontrer toute sa capacité de rebond.
“L’équipe est en train de récupérer, on a hâte de jouer cette finale. Et +Leo+ est comme tous les autres”, a conclu Valverde.