AFP – Troisième tentative manquée ! Le PSG, déjà humilié à Lille (5-1) dimanche et diminué par de nombreuses absences, a perdu contre Nantes (3-2) mercredi, en match en retard de la 28e journée, manquant encore l’occasion d’enfin officialiser son titre de champion de France.
Heureusement que Paris a 17 points d’avance en tête du championnat car en l’espace de dix jours, l’ogre de la Ligue 1 est devenu une sorte de petit poucet qui ne fait plus peur à personne. Même Nantes, 14e au classement, a réussi à s’offrir sa tête grâce à un doublé de Diego Carlos (22e, 52e) et un but de Majeed Waris (44e).
“Nous sommes heureux de ne pas perdre 4-1”, a admis, très amer, l’entraîneur parisien Thomas Tuchel, après la rencontre.
Si le nul suffisait au Stade Pierre-Mauroy dimanche, les coéquipiers de Presnel Kimpembe, capitaine d’un soir à la dérive, devaient cette fois impérativement l’emporter à La Beaujoire pour valider leur 8e titre de champion.
Et dire que sans le rocambolesque “sauvetage” d’Eric-Maxim Choup-Moting contre Strasbourg (2-2) il y a dix jours, l’affaire aurait sans doute été pliée…
Ironie du calendrier, l’humiliation nantaise a eu lieu juste avant les dernières affiches des quarts de finale de la C1 : Manchester City-Tottenham et Porto-Liverpool. Et au lendemain de l’exploit de l’Ajax Amsterdam sur le terrain de la Juventus de Cristiano Ronaldo, malgré un budget cinq fois inférieur à celui du club parisien ! Contraste saisissant…
– Mbappé et les cadres absents -.
Déjà privé de Neymar, Cavani et Di Maria depuis plusieurs semaines, le technicien allemand a perdu Thiago Silva et Thomas Meunier contre Lille, tandis que Marco Verratti et Juan Bernat étaient suspendus.
Même Kylian Mbappé, son buteur providentiel épargné par les pépins physique, a finalement dû s’absenter. Pour quelle raison ? “C’est ma décision avec le joueur, c’est mon management. Il n’y a pas d’explication”, a expliqué Tuchel après la rencontre, agacé par les relances des journalistes.
Mais ni Choupo-Moting, ni Moussa Diaby, N’Kunku, Diaby, ou encore Paredes, ne se sont montrés à la hauteur pour réchauffer les coeurs des centaines de supporters parisiens présents au stade, avec toujours en tête l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris lundi.
En l’absence du “requin” des surfaces Mbappé, c’est Dani Alves, alias le “poisson” du vestiaire comme il s’était autoproclamé dans un entretien à l’AFP, qui pensait pourtant avoir ouvert la voie du sacre d’une sublime frappe lointaine logée dans la lucarne de Dupé (1-0, 18e).
Mais dans la foulée, le PSG a encore affiché au grand jour ses gros problèmes sur coups de pied arrêtés en encaissant un nouveau but sur corner sur une tête de Diego Carlos (22e).
– But gag évité de justesse –
Puis l’impensable est arrivé quand Thilo Kehrer, déjà coupable lors de la “remontada” de Manchester United lors du 8e de finale retour de C1, s’est effondré avant la mi-temps !
Complètement dominé dans le duel par Kalifa Coulibaly sur un ballon anodin près de la ligne de touche, le défenseur allemand a laissé le Nantais être à l’origine du second but adverse inscrit par Waris (2-1, 44e).
Le coup de grâce a failli avoir eu lieu quelques minutes plus tard quand Paredes, recrue hivernale complètement dépassée, a donné le ballon à Coulibaly alors que Buffon n’était plus dans ses cages (57e). Un but gag évité de justesse…
La réduction du score du jeune parisien Metehan Guclu (88e) en fin de match ne changera rien. Rennes, l’ennemi juré des Nantais, peut remercier son voisin : avant sa finale de Coupe de France, le 27 avril, les faiblesses parisiennes n’ont jamais été aussi exposées au grand jour…