AFP – Mis à part Monaco qui a rempli son cahier des charges – vendre bien, acheter malin -, les autres grosses écuries de L1 ont vécu un mercato compliqué: le PSG n’a pas trouvé sa sentinelle, l’OM a Strootman mais pas de grand attaquant et l’OL a attiré Dembélé mais pas Pépé ni Dias.
– Moins spectaculaire –
Il y a un an, le 31 août 2017, Mbappé déboulait à Paris pour un montage financier à 180 millions d’euros, pour être associé à Neymar, acheté pour 222 M EUR, record absolu.
Cet été, pas de vent de folie. “Ca a été un mercato particulier: en année de Coupe du monde, les activités du marché des transferts sont toujours différées et, pour la première année, certains marchés ont fermé plus tôt, comme la Premier League le 9 août ou encore la Serie A”, analyse Christophe Lepetit, économiste du sport interrogé sur France Info.
Cet expert pense que les clubs français “attendent 2020, d’avoir leur nouveaux revenus issus des droits TV”. Sur la période 2020-2024, ils dépasseront en effet le milliard d’euros.
– PSG, point d’interrogation –
Mis à part la légende Buffon, libre mais âgé de 40 ans et suspendu pour 3 matchs en Ligue des champions, le PSG n’a pas fait venir de star planétaire.
Les recrues – Kehrer, Bernat, Choupo-Moting – sont peu connues du grand public et n’étaient pas des titulaires incontournables dans leurs précédents clubs.
“Le PSG avait anticipé l’été dernier (avec Mbappé et Neymar) mais est-ce que ces quelques corrections suffiront pour atteindre l’objectif, gagner la Ligue des champions ?”, s’interroge M. Lepetit.
Le club, bridé par le fair-play financier imposé par l’UEFA, a bien vendu, pour plus de 100 M EUR selon la presse, mais n’a pas trouvé le milieu défensif qui lui manque tant.
– Lyon, Dembélé sur le fil –
L’OL a arraché juste avant le gong final vendredi soir Moussa Dembélé, l’international Espoirs du Celtic Glasgow.
Mais d’autres cibles – Pépé (Lille) et Dias (Benfica) – lui ont échappé.
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L’attaquant français Moussa Dembélé, sous les couleurs du Celtic, contre Saint-Pétersbourg en Ligue Europa, le 15 février 2018 à Glasgow
Ce qui ne douche pas l’optimisme du président lyonnais Jean-Michel Aulas: “Je suis persuadé que nous aurons des satisfactions dans les prochaines semaines en Ligue 1 et en Ligue des champions”.
Pour Lyon, la plus belle réussite du mercato est peut-être de “garder Fékir”, champion du monde dont le transfert à Liverpool a capoté, comme le dit M. Lepetit.
– OM, le couac Balotelli –
“Super Mario” a mis les pieds à la Commanderie au coeur de l’été. Mais le transfert ne s’est pas fait. Nice, où l’Italien est finalement resté, et Marseille se rejettent la responsabilité de l’échec de la transaction.
Rudi Garcia devra donc faire avec le duo Germain-Mitroglou en attaque, alors que son club est tombé dans un groupe de Ligue Europa corsé avec la Lazio Rome et Francfort (à qui le PSG a prêté l’un de ses gardiens, l’Allemand Kevin Trapp).
Pour le coach marseillais, “quantitativement, on est un petit peu juste, qualitativement, on a haussé notre niveau par rapport à la saison dernière”. Au milieu certainement, avec Strootman (ex-AS Rome), mais pas devant.
– Monaco, comme d’habitude –
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Le défenseur allemand Benjamin Henrichs lors de sa présentation officielle à Monaco, le 29 août 2018
La méthode monégasque est bien rodée: attirer des pépites, les valoriser à l’international avec la vitrine de la Ligue des champions et les revendre avec une grosse plus-value.
Cet été, Monaco a cédé ses cadres Lemar à l’Atlético Madrid, Moutinho à Wolverhampton et Fabinho à Liverpool, entre autres, et encore encaissé plus de 185 millions d’euros d’indemnités de transferts.
Dans le sens inverse, l’équipe de la Principauté a fait venir du solide Golovin (CSKA Moscou), Chadli (West Bromwich) et les prometteurs Henrichs (Bayer Leverkusen), Geubbels (Lyon), principalement.
Les objectifs ? “Viser le podium, montrer un bon visage sur la scène européenne et si l’opportunité se présente, remporter une coupe nationale”, résume le vice-président Vadim Vasilyev, qui pense “que l’équipe est plus forte que l’an dernier”.
– Amiens, la surprise Ganso –
Le milieu brésilien Ganso avec le Séville FC face à Granada FC au stade Sanchez Pizjuan, le 21 avril 2017
Il n’y a pas si longtemps encore, il était comparé à Neymar, avec qui il avait joué au Brésil à Santos. Mais Ganso (oie en portugais, son surnom) n’a pas eu la carrière météorique de Ney.
A 28 ans, après des blessures et un passage sans éclat à Séville, l’ancien joueur de Sao Paulo a été prêté à Amiens pour tenter de se relancer.