Un transfert de Lyon à… Lyon? L’avenir du capitaine de l’OL Nabil Fekir, pressenti pour rejoindre Liverpool, paraît incertain après la rupture, samedi, des négociations entre les deux clubs, alors que le milieu de terrain doit s’envoler pour la Russie avec les Bleus.
“Nabil Fekir reste à l’OL”, a assuré dans la soirée le club rhodanien, dans un nouveau revirement de cet épisode qui anime le début du mercato estival.
Une transaction à hauteur de 65 millions d’euros avec sept millions de bonus avait été évoquée dans un premier temps, diffusant l’idée d’un transfert proche de Fekir vers les Reds. “Non, c’est faux”, avait toutefois confié à l’AFP, dès jeudi soir, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas.
“Contrairement à ce qui est dit, le transfert n’est pas fait et encore moins à ce tarif”, avait-il ajouté avant que le club ne diffuse un communiqué, vendredi matin, pour “démentir de fausses informations”.
Et donc samedi, l’OL, tout en rappelant que les Reds “constituaient la priorité d’un éventuel transfert de Fekir”, se réjouissait de pouvoir encore “compter sur la présence de son capitaine qui constitue une recrue de premier plan pour la saison 2018-2019, sous réserves d’autres propositions conformes à l’intérêt de Nabil et de l’OL et émanant de clubs ambitieux”.
Précision qui laisse toutefois la porte ouverte à un départ du joueur d’ici la fin du mercato, fixée en France au 31 août.
Il est vrai que pour Lyon rien ne presse. Les recettes liées au transfert d’Alexandre Lacazette – 53 millions d’euros et 7 millions de bonus en chiffres bruts, un record pour l’OL – au club anglais d’Arsenal, l’été dernier, font partie de l’exercice financier actuel de la holding du club, qui s’achève fin juin – ses résultats s’en sont ressentis dès le premier semestre.
Jeudi dans la journée, Jean-Michel Aulas avait affirmé en outre qu’il y avait “peu de chances de voir Fekir transféré avant ou pendant le Mondial”.
– Visite médicale –
L’intérêt du club lyonnais, de fait, n’est pas de céder son joueur avant la compétition en Russie, s’il devait y briller et voir ainsi sa valeur marchande évoluer à la hausse, à l’inverse de Liverpool qui semblait plus pressé de voir se conclure l’accord pour la raison inverse.
Chat échaudé craint l’eau froide… En 2016, l’OL avait transféré son chef de défense Samuel Umtiti, avant l’Euro 2016 en France, pour seulement 25 millions d’euros au FC Barcelone. Or, pendant le tournoi, il avait acquis ses galons de titulaire chez les Bleus et la valeur de la transaction aurait donc pu être mieux négociée.
L’Olympique lyonnais n’en est pas cependant à son coup d’essai en matière de rupture de négociations: à l’été 2004 notamment, le transfert du milieu Mickaël Essien à Chelsea, conclu finalement pour 38 millions d’euros, avait été un temps remis en question par Jean-Michel Aulas.
Reste que selon des confidences du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, Nabil Fekir avait bel et bien passé cette semaine une visite médicale menée à Clairefontaine par le corps médical du Liverpool FC, comme si un terrain d’entente avait été trouvé sur le plan financier.
Les résultats de l’examen ont-ils interpellé les dirigeants anglais au point de vouloir remettre en cause le prix demandé par l’OL ?
Le 4 septembre 2015, lors d’un match de l’équipe de France à Lisbonne contre le Portugal, le joueur avait été victime d’une rupture du ligament croisé antéro-interne du genou droit, d’une lésion du ligament latéral interne et d’une lésion du ménisque interne, blessure lourde dont il avait été opéré et qui l’avait éloigné de la pelouse durant plusieurs mois.
Depuis, Fekir a subi deux nettoyages de son articulation blessée, en septembre 2016 et en mars dernier, le dernier l’ayant rendu indisponible plusieurs semaines.